On ramassa des œufs,
ils étaient parsemés
sur le plafond,
deux dans un nid,
deux dans un autre,
et le cinquième,
on aurait dit
qu’il s’était enfuit
mais il était
malgré tout, chaud
comme les autres.
Je me demandais
s’il était cuvé à part exprès.
On les récolta à même le sol
comme des coquelicots évanouis,
ovales, avant l’éclat solaire
qui démarre la vie.
On les prit au dépourvu,
on avoue.
Il y avait le souvenir
de cette fois
où l’on essaya à coups de balai
et de pèle trouvés sur place,
mais l’on nous vainquit.
Ils partirent et revinrent,
plus nombreux,
copuler et jouer
à un jeu étrange
que, je crois,
ressemble au foot,
mais avec une pierre
et des joueurs ailés,
à eux le grenier,
à nous l’omelette,
et on peut tous dire
que la vie c’est chouette
pour toutes les bêtes
de cette maison.