This morning, I woke up
Feeling brand new and I jumped up
Feeling my highs, and my lows
In my soul, and my goals
Just to stop smokin, and stop drinkin
And I’ve been thinkin, I’ve got my reasons
Just to get (by), just to get (by)
Just to get (by), just to get (by)
Quand on a besoin de thune,
quand le proprio n’attend pas,
quand on a besoin de repas
pour glisser sur les dunes
du désert du travail au temps du capital,
Il faut sortir toutes le griffes,
toutes les pirouettes, les feux d’artifice
et les sonnettes,
faire la girouette,
dire de partout « oui, t’inquiète »,
tout restant honnête,
sourire,
et tant pis si ça fait prétentieux.
Je ne me vends pas,
c’est trop vulgaire,
je me présente,
comme m’a appris ma mère,
je dis bonjour,
parce que c’est comme de l’eau,
et que tout ce que je veux,
c’est mettre ce que je vaut
au service des causes justes,
de celles qui concernent la faim, la guerre
la misère majoritaire,
avec de l’art et du quotidien.
Je me présente en
espérant que ça marche,
je Paris, j’ai peur,
pas de thune pas de lueur,
et je ne suis pas agriculteur.
Je fonce droit dans le mur :
plongée dans la réalité parisienne
ce n’est pas donné
de vivre dignement
tout en faisant le bien
et sans nuire à ses voisins,
pas besoin,
trop de choses à apprendre
pour perdre du temps à haïr
ou à soutirer un profit quelconque
d’autrui, pas besoin de détruire
pour exister
quand on cherche la paix.
Dès qu’il aura un peu plus dans mon assiette,
on se revoit,
faut juste que je déploie les voiles,
papillons du béton, on se retrouve,
au coin d’un coquelicot,
bientôt.