- J’ai rêvé que tu avais un double qui était méchant.
- Et moi que tu partais. Tu ne crois pas que c’est plus simple de se réveiller et s’aimer en prenant le café?
- Ce n’est pas si simple que ça.
- Ah, bon?
- J’ai peur de te tromper.
- On n’est pas en couple. Tu n’as pas voulu. Fais-le et basta. Moi, je l’ai fait hier et je suis encore avec toi.
- Mais moi, je ne pourrais te regarder pareil. Pas après lui. Les autres, c’est différent. Tu verras quand ça t’arrivera.
- Ce n’est pas si compliqué que ça. J’ai réussi. Sur ton conseil.
- Parle pour toi. Tu sais qu’on fonctionne pas pareil. Quand quelqu’un me plaît comme toi ou lui, je perds pied dans Paris.
- Alors continue à souffrir d’envie, avec celui que je ne suis pas et qui ressemble à celui qui te veux du mal et qui n’est pas moi, et qui te plaît, apparemment.
- Arrête de dire ça! Je vais te tromper, et tu seras content!
- Non, c’est toi qui sera contente, c’est toi qu’y prendra du plaisir, pas moi. Comme moi hier.
- Mmm… Bon, puisque c’est simple simple, c’est pas compliqué alors?
- Oui. Et d’ailleurs on pourrait dire autre chose que “tromper”.
- C’est vrai que c’est moche, ça fait culpabilité tout de suite. On prend le café pendant qu’on trouve un autre mot?
- Avec plaisir. D’ailleurs, il faut pas forcément que ce soit un verbe.
- Ça te dérange si je fume une clope?
- Je t’ai connue comme ça et c’est chez toi.
- Tant mieux, j’ouvre la fenêtre quand même.